lancement power of depression ⚡
➡️ Si, en cette période de fin d’année, tu te dis déjà : « je vais devoir tenir », « faire semblant », « éviter les conflits », « gérer la famille », alors tu n’es pas seul·e.
Quand la dépression est présente dans le couple, les fêtes peuvent rapidement devenir lourdes, injustes, et profondément épuisantes😬.
En effet, cette période est censée être joyeuse, chaleureuse, remplie de moments partagés. Mais dans la réalité, elle active surtout beaucoup de pression : la pression d’aller bien, de faire bonne figure, de préserver l’ambiance, de répondre aux attentes de la famille, du couple, parfois des enfants. Et quand ton partenaire est en dépression, ce décalage peut faire très mal.
Ainsi, tu peux te retrouver à porter énormément : organiser, anticiper, rassurer, encaisser les silences, la négativité, les absences, tout en essayant de ne pas en vouloir à quelqu’un qui va mal. Par conséquent, cela génère souvent des émotions contradictoires.
👉 Et non, cela ne fait pas de toi une mauvaise personne. Ce sont des réactions normales dans une situation anormale.
Dans cet article, je ne vais pas t’expliquer comment rendre les fêtes parfaites, ni comment “sauver” ton couple en quelques jours😅. Mais, l’objectif est tout autre : t’aider à tenir cette période sans te perdre, à préserver ton énergie mentale et émotionnelle, tout en protégeant ton couple du mieux possible.
Sommaire
- Pourquoi la fin d’année est si difficile quand la dépression est là ?
- La négativité : ce qui t’épuise le plus sans que tu t’en rendes compte
- Tenir émotionnellement en cette fin d’année: réguler avant de communiquer
- Comment communiquer sans déclencher de conflit ?
- Faire face à la famille et aux proches sans te justifier pour mieux passer la fin d’année
Pourquoi la fin d’année est si difficile quand la dépression est là ?
Pour commencer, il faut le dire clairement : cette période amplifie tout. En effet, la pression sociale est très forte. Il faudrait aller bien, sourire et profiter. 🎄 Pourtant, quand la dépression est là, ce décalage devient violent. Parce que ton partenaire n’a pas plus d’énergie qu’à un autre moment de l’année. Parce que la maladie ne disparaît pas sous prétexte que la fin d’année approche. Et parce que toi, tu te retrouves à porter encore plus que d’habitude, souvent en silence.
Ensuite, la fatigue joue un rôle énorme. Tout au long de l’année, tu as déjà dû t’adapter, comprendre, patienter, rassurer. Mais à cette période, tout s’accumule. Mais, il y a les repas à organiser. Les familles à voir. Les attentes autour du couple et parfois des enfants. De plus, la baisse de lumière, le froid et le rythme cassé n’aident pas. Ainsi, tu peux te retrouver dans des moments où tout le monde rit pendant que ton partenaire est fermé, silencieux ou absent. Et pendant ce temps, toi, tu forces un sourire alors qu’à l’intérieur c’est lourd 😔.
➡️ Enfin, la comparaison fait très mal. Tu regardes les autres couples. Tu entends les histoires de cadeaux, de projets, de moments partagés. Et inévitablement, tu te demandes pourquoi ce n’est pas pareil chez toi. À ce moment-là, des émotions difficiles apparaissent : colère, injustice, tristesse, culpabilité. Pourtant, rien de tout cela ne fait de toi une mauvaise personne. Au contraire, ces réactions sont normales dans une situation anormale. Et surtout, tu as le droit de trouver cette période difficile tout en continuant d’avancer, à ton rythme 💛.
La négativité : ce qui t’épuise le plus sans que tu t’en rendes compte
D’abord, il est important de comprendre une chose : la négativité fait partie de la dépression.
Pour commencer : elle n’est pas dirigée contre toi ni n’est pas un choix. En effet, c’est un le symptôme d’une maladie qui filtre tout en noir. Ainsi, ton partenaire peut se plaindre souvent, se montrer fermé, silencieux ou découragé. Et forcément, à force, tu encaisses. Tu écoutes, rassures et relativises. Puis, sans t’en rendre compte, ton énergie s’épuise 😮💨.
Ensuite, ce qui fatigue le plus, ce n’est pas la négativité en elle-même, mais le déséquilibre qu’elle crée dans la relation. En effet, tu donnes beaucoup. De la patience, présence et l’amour. En échange, tu reçois parfois du silence, du vide ou des réponses sèches. Par exemple, tu fais un câlin et tu te retrouves seul·e à enlacer. Ou encore, tu envoies un message rempli de cœurs et tu reçois un simple “ok”. À ce moment-là, ton cerveau interprète. Tu te dis qu’il ou elle s’éloigne. Pourtant, bien souvent, c’est la dépression qui parle, pas le manque d’amour 💔.
Enfin, plus tu prends cette négativité personnellement, plus tu t’épuises. Tu attends un retour émotionnel. Un signe. Une preuve que tes efforts servent à quelque chose. Et quand ça ne vient pas, la frustration s’installe. Puis la colère. Puis le ressentiment. Mais rassure-toi, il est possible de faire autrement. Tu n’as pas besoin d’arrêter d’aimer ou de donner. Tu as surtout besoin d’apprendre à te préserver. Et ce simple changement peut déjà soulager énormément 💛.
Et si tu sens que cette négativité t’aspire complètement, tu peux aussi te faire accompagner. Je propose un appel découverte pour t’aider à reprendre un peu d’air.
Tenir émotionnellement en cette fin d’année: réguler avant de communiquer
Il est essentiel de comprendre pourquoi tu perds parfois tes moyens. En réalité, quand la situation dure, ton système nerveux est constamment en alerte. Ainsi, ton corps cherche à se protéger. Soit tu t’actives trop. Tu deviens irritable, tendu·e, à fleur de peau. Soit tu fais l’inverse. Tu te replies, tu te tais, tu encaisses. Dans les deux cas, ce n’est pas un manque de force. C’est une réaction normale face à une situation prolongée 😮💨.
➡️Puis, il est important de poser un objectif réaliste. Tu n’as pas besoin d’être calme en permanence🙅🏾♀️. Tu n’as pas besoin d’être zen. En revanche, tu as besoin d’être dans un état supportable. Un état où tes émotions ne prennent pas toute la place. Un état où tu peux réfléchir avant de répondre. Pour cela, la régulation émotionnelle est une clé majeure.
🚀Par exemple, respirer lentement pendant quelques minutes envoie un signal clair à ton cerveau : tu n’es pas en danger. De la même manière, bouger légèrement ton corps, poser tes pieds au sol ou toucher un objet froid peut t’aider à redescendre rapidement 🧘♀️.
Enfin, réguler ton système nerveux n’est pas un luxe. C’est une nécessité pour tenir sur la durée. Sans cette étape, chaque remarque, chaque silence, chaque soupir de ton partenaire devient une agression de plus. À l’inverse, quand tu prends quelques minutes pour te recentrer, tu retrouves de la marge intérieure.
Tu peux alors choisir comment répondre. Tu peux décider de parler. Ou de t’arrêter. Ou de remettre à plus tard. Et ce pouvoir-là change tout. Tu ne contrôles pas la dépression de ton partenaire. En revanche, tu peux apprendre à te soutenir toi-même.
Voici comme te réguler
Routine “3 minutes” :
- Respiration (5-5 ou 4-6) pendant 2 minutes
- Ancrage : pieds au sol, sensation des mains, un objet froid
- Micro-mouvement : épaules, nuque, mâchoire
Quand l’utiliser :
- avant un repas de famille
- avant de rentrer dans une pièce
- avant de faire une demande à ton partenaire
- après une remarque blessante
Script “je prends 2 minutes” (important) :
- “Je reviens dans 2 minutes.”
- “J’ai besoin d’air, je reviens.”
Quelques minutes suffisent souvent à apaiser suffisamment ton système nerveux pour éviter que tout explose.
Comment communiquer sans déclencher de conflit ?
Bon, il faut casser une idée reçue : se taire pour éviter les conflits n’aide pas le couple🙅🏾♀️😅. Au contraire, plus tu te tais, plus la distance s’installe😬. Et à l’inverse, trop t’adapter finit par te faire disparaître. Ainsi, l’enjeu n’est pas de tout dire ni de tout régler. L’enjeu est de tenir la période sans que chaque échange se transforme en dispute 😔.
Ensuite, il est important de comprendre pourquoi les conflits explosent si vite. Souvent, quand tu es fatigué·e, tu parles depuis l’émotion. Tu reproches, accuses et tu demandes trop ou trop tard.
Par exemple, tu dis : « tu vois bien que je fais tout » ou « tu pourrais faire un effort ».
➖ À ce moment-là, ton partenaire se sent attaqué. Il se ferme. Il se braque. Et la discussion dégénère. Pourtant, ton besoin de base est souvent simple : être aidé·e, être soutenu·e, ne pas porter seul·e 💥.
D’ailleurs, communiquer autrement peut vraiment changer l’ambiance. L’idée est de rester factuel✌🏾.
Tu décris ce qui se passe. Tu exprimes brièvement ton ressenti. Puis tu fais une demande claire et concrète.
Par exemple : « là je suis débordé·e, j’ai besoin d’aide maintenant, est-ce que tu peux mettre la table ? ».
Cette manière de parler apaise. Elle laisse moins de place à l’interprétation. Et surtout, elle te permet de rester dans ta posture d’adulte. Bien sûr, si la discussion dérape, tu as le droit de poser une limite. Tu peux t’arrêter et t’éloigner. Tu peux remettre à plus tard. Et rappelle-toi une chose essentielle : tu parles pour rester en lien, pas pour convaincre.
Faire face à la famille et aux proches sans te justifier pour mieux passer la fin d’année
➡️ Pour cela, il faut accepter une réalité difficile : les proches sont souvent maladroits😬. Même quand ils veulent bien faire en cette fin d’année. En effet, ils comprennent rarement ce qu’est vraiment la dépression. Ils projettent leurs peurs. Et ils donnent des conseils non demandés. Ils comparent.
➖Et sans le vouloir, ils peuvent te blesser profondément 😔.
Puis, il est essentiel de te rappeler une chose : tu n’as rien à prouver Mais RIEN
En effet, tu n’as pas à expliquer la dépression. Tu n’as pas à justifier tes choix. Tu n’as pas à défendre ton couple. Plus tu expliques, plus tu t’exposes. Et plus tu t’exposes, plus tu risques de ressortir de ces moments vidé·e, en colère ou découragé·e.
Par exemple, quand on te demande s’il prend un traitement ou pourquoi il ne fait pas plus d’efforts, tu n’es pas obligé·e de répondre. Tu as le droit de dire non. Calmement. Simplement. Sans te justifier 💬.
Enfin, te préparer à l’avance à la fin d’année peut vraiment te soulager. Avoir deux ou trois phrases prêtes permet de poser un cadre sans entrer dans le débat.
« On ne parlera pas de ça aujourd’hui. »
« On gère ça en privé. »
« Merci de t’inquiéter, mais je préfère qu’on profite. »
➖ Ces phrases ne sont ni agressives ni fermées. Elles sont protectrices. Et c’est exactement ce dont tu as besoin dans cette période. Si certains proches sont bienveillants et soutenants, bien sûr que tu peux te confier à eux. Mais si une discussion te fait plus de mal que de bien, tu as le droit de t’en éloigner. ➡️ Ta priorité n’est pas d’éduquer les autres. Ta priorité, c’est de te préserver.😉
Comment garder un lien de couple, même imparfait en cette fin d’année ?
➡️ Pour que votre couple tienne malgré la dépression, il est important de changer ta définition de la complicité. En effet, quand la dépression est là, la complicité n’est pas magique. Elle n’est pas intense. Elle n’est pas romantique comme avant. Et pourtant, elle peut exister autrement. De façon plus simple. Plus discrète. Plus réaliste 💛.
De plus, la complicité ne passe pas forcément par de grandes discussions ou de longs moments. Au contraire, ce sont souvent les petites choses qui comptent le plus💞.
Par exemple, regarder une série ensemble. Marcher dix minutes. Boire un café côte à côte. Être dans la même pièce sans parler.
➡️Ces micro-moments peuvent sembler insignifiants. Pourtant, ils maintiennent le lien. Ils rappellent que le couple existe encore, même fatigué, même abîmé par la dépression.
➖L’essentiel est de proposer sans pression. Tu peux dire : « ça te dit qu’on regarde un épisode ? » ou « je vais marcher cinq minutes, tu viens si tu veux ». Et ensuite, tu lâches le résultat. Parce que la proposition vaut plus que la réponse. Un “non” n’est pas un rejet. C’est souvent une limite liée à la maladie. Et plus ton partenaire sent qu’il n’y a pas d’enjeu caché, plus il est en sécurité. De micro-lien en micro-lien, la relation respire à nouveau. Et parfois, sans même t’en rendre compte, le “nous” reprend doucement sa place 🌱.
Comment passer une bonne fin d'année en couple face à la dépression ?
- Comprendre que la pression des fêtes et la dépression s’additionnent et rendent cette période plus difficile.
- Ne plus prendre la négativité de ton partenaire comme quelque chose de personnel.
- Réguler ton système nerveux avant de parler ou de réagir.
- Communiquer de façon simple, factuelle et poser des limites claires.
- Te protéger des remarques de la famille et des proches sans te justifier.
- Créer de petits moments de lien, même imparfaits, pour préserver le couple.
Manuella
Voilà comment gérer la fin d’année
