A cause de la dépression, nous sommes clairement pour certains d’entre nous incapable de prendre une décision. Ce n’est pas du tout volontaire mais dû à notre chère dépression et la ribambelle de symptômes.
En clair nous dépressifs nous hésitons pour tous y compris pour des choses peu importantes. Il s’agit d’une conséquence directe du ralentissement de notre cerveau, du manque de confiance et d’estime de soi.
Sauf que la terre n’arrête pas de tourner et dans notre vie personnelle et professionnelle, on nous demande de prendre des décisions. Que faire pour réussir à briser cette indécision ?
Accepter que l’erreur est humaine et non la dépression
Face à notre dépression se place une personne de chair et de sang meurtri par la maladie incapable de prendre une décision. L’une des difficultés de la dépression est que le sentiment de culpabilité est si fort que nous nous auto persuadons que nous sommes responsables de tous les mots de la terre.
Alors notre vision sur nos décisions de nous aide pas beaucoup à en prendre. Pour ma part, je suis rentrée dans le cercle vicieux du :
- Je suis en dépression
- C’est ma faute
- Je ne suis plus capable d’aider mon mari
- Comment lui dire ce que j’ai envie de manger
- C’est à moi de le faire, je suis là maîtresse de maison..
La question de base ? Que veux-tu manger ce soir…
Vraiment, il est complexe de vivre avec cette maladie mais le problème n’est pas la maladie mais la perception que nous avons de nous-même.
De base nous culpabilisons d’être malade et cette culpabilité peut soit nous faire penser que nous sommes illégitimes face à la prise d’une décision ou tout simplement incapables.
Et c’est là que nous devons apprendre à couper la culpabilité.
Comment passer au-dessus ?
- Se rappeler qu’aucune décision n’est parfaite.
- Nous avons donc le droit à l’erreur.
- Nous ne sommes pas obligés de prendre de décision.
N’ayez pas de honte de ne pas pouvoir a un instant T
L’une des autre choses à faire face à cette incapacité à prendre une décision est de se poser la suivante : **Suis-je en état de prendre une décision ?**
Avec la dépression, la fatigue, le stress et le manque de confiance en soi, nous ne sommes pas obligés de prendre une décision quand nos symptômes sont à leurs paroxysmes.
En effet, une décision se mûrit et se prépare même pour savoir quel vêtement porter. Si nous ne sommes pas capables à l’instant T attendons un peu.
Se forcer peut amener encore plus d’anxiété et de stress dans la situation déjà tendue à notre niveau.
Si vous ne pouvez pas ce n’est pas grave et vos proches se doivent de le savoir**. La pression est un paramètre à ajouter sur la réflexion de notre capacité à prendre des décisions.** Même un non-dépressif ne le ferait pas alors pourquoi pas nous. Ce n’est pas une faiblesse de ne pas pouvoir prendre une décision non plus.
Faites de vos proches des alliés
Quand à cause de la dépression, nous sommes incapable de prendre une décision, nous avons la tendance à soit rester au fond de son trou, soit demander l’aide du public.
Et c’est là que cela devient compliqué. Demander à nos proches de prendre des décisions pour soi, c’est comme proposer à un chat un jouet. S’il a envie il le prendra sinon il partira. Ce qu’il ne faut jamais oublier c’est que c’est nous le chat !
Et oui, même si nous sommes indécis nous savons quand la décision ne nous plaît pas. Cette situation peut apporter des tensions inutiles dans nos relations déjà complexes avec nos proches.
Même le choix d’un repas peut être une raison d’un divorce.
Comment gérer au mieux ?
- Soyez clair sur votre difficulté à prendre des décisions. Vos proches doivent le savoir.
- Définissez à tête reposée ou avec votre thérapeute, votre moitié ou une autre personne de confiance les sujets où ils peuvent prendre des décisions à votre place ou tout simplement vous aider dans la prise de décision. Régulièrement faites un point avec vous-même et adapter la liste au fur et à mesure.
- Apprenez à prendre des décisions en ayant confiance en vous.
Apprenez à avoir confiance en vous
Pour briser ce cercle infernal, il faut réapprendre à se faire confiance. Ce n’est pas un parcours facile mais inaccessible.
Tout d’abord, vous devez avoir un suivi thérapeutique avec un thérapeute de confiance pour pouvoir l’aborder sans honte dans vos séances. Si vous ne dites pas à votre psy vos véritables difficultés, la thérapie ne sert à rien et je sais de quoi je parle..
Ensuite, la deuxième étape est de reprendre confiance en vous. La confiance se forge avec l’expérience. Étape par étape reprenez vos propres décisions.
Pour commencer, faites une liste des décisions difficiles, essayez d’en prendre une par jour et augmentez la cadence semaine après semaine. Préparez-vous à des questions que peuvent vous poser vos proches. Des questions où vous n’aviez pas de réponse. Sans vous torturer, réfléchissez à ce que vous voulez et exprimer seul(e) à haute voix votre point de vue et vos décisions.
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Accepter qu’aucune décision n’est parfaite
Pour conclure, même pour une personne incapable de prendre une décision, il n’y a pas de décision parfaite…
Nous vivons dans un monde imparfait, et il sera injuste d’exiger de soi la perfection.
Il est facile de critiquer une décision après avoir vu les conséquences alors que ces paramètres ne pouvaient pas être pris en compte lors de la décision…
Ne soyons pas trop dur avec nous-mêmes et laissons-nous aussi le temps de sortir de la dépression. Il faut au moins 9 mois de suivi et de traitement pour aller mieux alors donnez vous le temps nécessaire pour réapprendre à prendre de bonne décision.
Manuella
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